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Corinne Lepage présente sa campagne présidentielle et ses propositions sur le site www.corinnelepage.fr et a créé aussi le site "à vos droits citoyens" avec 10 propositions mises en débat pour renouveler notre constitution et donc le fonctionnement de notre démocratie www.avosdroitscitoyens.fr

Le site sur les gaz non conventionnels et les risques liés à leur exploitation créé par CAP21 : http://deleaudanslegaz.com

12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 07:00
Les méduses peuvent causer de sérieux dommages aux installations nucléaires et aux élevages de poissons. Une nouvelle espèce particulièrement menaçante est arrivée en mer du Nord.

Méduse Aurélia

Le TempsL’été sonne le retour des méduses. Réchauffement climatique aidant, leurs aires de répartition se modifient vite. Ces «gâche-baignade» ne sont plus seulement redoutées des vacanciers de Méditerranée, elles sont aussi plus nombreuses en mer du Nord, où leur développement est surveillé de très près par les pêcheurs et les experts de la sûreté nucléaire.

Des méduses à l’assaut des centrales nucléaires? Ce scénario de film catastrophe digne d’Hollywood s’est pourtant déjà produit à plusieurs reprises. Fin juin 2011, par exemple, la centrale de Torness, en Ecosse, avait dû arrêter ses deux réacteurs le temps de nettoyer les filtres à l’entrée de l’arrivée d’eau de mer destinée au refroidissement. La même mésaventure a eu lieu quelques jours plus tard à la centrale de Shimane, au Japon, et dans la centrale électrique d’Hadera, sur la côte israélienne, qui avait dû se débarrasser des méduses par conteneurs entiers.

L’étendue de ce que ces créatures aquatiques peu évoluées, translucides et composées à 97% d’eau sont capables de faire est surprenante. Dans la grande famille du zooplancton gélatineux, les cnidaires qui piquent – les méduses urticantes – et leurs cousins proches, les cténaires qui collent, ont pas mal de méfaits à leur actif. A l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), on relativise et on renvoie le zooplancton rejoindre la liste des sédiments et débris végétaux en tout genre charriés par les rivières et qui, de temps à autre, menacent d’obstruer les grilles, voire les filtres de protection des prises d’eau des centrales.

Dans son centre de recherche installé sur l’île de Chatou, dans les Yvelines, EDF dispose d’une unité spécialisée en biologie marine. Les chercheurs travaillent notamment pour les installations nucléaires françaises implantées en bord de mer comme Penly et Paluel, qui sont confrontées à l’arrivée de bancs de poissons exceptionnels ou à la prolifération d’algues.

CNPE Gravelines2

Celle de Gravelines a depuis longtemps renforcé son dispositif de surveillance face à la groseille des mers (Pleurobrachia pileus), un cténaire qui ressemble à un œuf, petit – guère plus de 3 cm – mais aux légions fournies. En 1993, il a fallu arrêter les pompes de la centrale et stopper des réacteurs. Pas de grosses alertes depuis, assure-t-on à Gravelines, où, au fil du temps, les ingénieurs ont appris à partir de quelle densité de groseilles des mers dans le port de Dunkerque ils risquaient d’en retrouver dans leurs propres installations. Ils ont mesuré l’impact des courants et des changements de température et repéré la période à risque: du 15 avril au 15 juin, deux mois durant lesquels des prélèvements sont effectués deux fois par jour.

Dans cette région aux confins de la Manche et de la mer du Nord dont les eaux étaient jusqu’à présent réputées épargnées, une autre cousine gélatineuse s’est fait remarquer: Mnemiopsis leidyi. Ce cténaire venu des côtes américaines, probablement dans les eaux de ballast de navires, peut atteindre 12 cm. C’est un carnivore redoutable, un goinfre qui engloutit des quantités de plancton, privant ainsi les poissons de leur nourriture. Il se repaît de leurs oeufs ainsi que des larves de moules. L’espèce s’est rendue «célèbre» pour avoir envahi dans les années 1980-1990 la mer Noire et la mer Caspienne, où elle a contribué à la disparition temporaire des anchois.

La vorace a été repérée en mer Baltique, sur les côtes danoises et hollandaises en 2004-2005, puis vue dans les ports de Zeebrugge (en Belgique), Calais et Dunkerque. La communauté scientifique s’est mobilisée rapidement: depuis début 2011, Mnemiopsis leidyi est au cœur d’un important programme de recherche intitulé MEMO, mené depuis 2011 par cinq instituts et universités de sciences marines en Belgique, France, Pays-Bas et Royaume-Uni, et doté de 3,4 millions d’euros de financement sur trois ans.

«Nous avons la chance de pouvoir étudier le début du phénomène, nous allons ainsi être en mesure d’élaborer des modélisations des dynamiques de population», se félicite Elvire Antajan, spécialiste du zooplancton au sein de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer).

Le 12 juin, la biologiste, qui collabore avec la centrale de Gravelines, présentait des premiers résultats à Boulogne-sur-Mer. Les représentants des organisations de pêcheurs et de mytiliculteurs étaient venus en nombre l’écouter. L’épisode de «l’attaque» d’une pisciculture du nord de l’Irlande par un énorme banc de méduses pélagiques – Pelagia noctiluca – en 2007 a marqué les esprits: des dizaines de milliers de saumons étaient morts sous leurs piqûres.

Mais l’action de Mnemiopsis leidyi dans la mer Noire est peut-être plus inquiétante encore. Le réchauffement climatique, la sur­pêche et la pollution propices au développement du plancton ont permis à l’invasive gélatineuse d’y prospérer de façon désastreuse pour l’économie. C’est tout l’écosystème marin qui en a été bouleversé. La situation dans la zone Manche - mer du Nord est loin d’être aussi alarmante. «Les courants, le chevauchement des masses d’eau ne sont pas les mêmes, je ne crois pas qu’elle pourrait se développer ici de la même façon», estime Elvire Antajan.

M. leidyi présente tout de même de fortes capacités d’adaptation. L’animal supporte bien les variations de température. De salinité aussi: on l’a trouvé à la fois dans l’eau salée de la mer du Nord, et dans l’eau juste saumâtre des parages d’Amsterdam. Il présente une bonne capacité de croissance, demande peu d’énergie. Hermaphrodite, il peut se reproduire, seul, en deux semaines. Seulement, il supporte mal la captivité. Le dernier individu en possession d’Elvire Antajan vient de mourir. Mais l’été devrait sonner l’heure de sa réapparition saisonnière.

Publié initialement par le quotidien suisse Le Temps le 7 juillet 2012.

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 11:26

actu_environnement.jpg

Selon une étude, qui montre le lien complexe entre fonte des glaces, notamment en Antarctique, circulation des océans et climat, l'élévation du niveau des mers pourrait être trois fois plus importante que ne l'estimait le GIEC.

Les coraux ont parlé et ont permis de lever le voile sur le mystère Melt-Water Pulse 1A. Ce "nom de code" désigne l'accélération de la montée des niveaux de la mer, entamée il y a 14.650 ans. Depuis la fin de la dernière ère glaciaire, il y a 21.000 ans, les océans ont vu leur niveau s'élever de 120 m. L'épisode Melt-Water Pulse 1A aurait été marqué par une hausse du niveau marin de 14 mètres en moyenne sur l'ensemble du globe en moins de 350 ans, soit 40 mm par an contre 3mm par an observés aujourd'hui. Il coïnciderait également avec le début de la période chaude, dite du Bølling.

Jusque-là controversé, ce phénomène a été confirmé par les travaux d'une équipe du Centre européen de recherche et d'enseignement des géosciences de l'environnement (Cerege) en collaboration avec les universités d'Oxford et de Tokyo, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature. Lire la suite

 

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 18:04

Vous avez dit « Enquête publique » ?

 

Mercredi 28 décembre 2011 avait lieu la dernière journée d’enquête publique au cours de laquelle le public d’Heuringhem (62) pouvait s’informer et se prononcer sur le projet de porcherie industrielle prévu aux abords de la commune.

Au grand dam de la société civile locale objectivement inquiète des impacts du projet, cette « enquête publique » n’aura duré que 12 jours. Pourtant ce projet date de plus de 3 ans à la suite de la modification du PLU sur la commune et la définition du futur modèle d’élevage par l’éleveuse actuellement implantée dans le centre du village.

L’association de défense de la qualité de vie sur Heuringhem, riverains et plus largement habitants se sont ainsi rendus en nombre à cette dernière des trois journées (les précédentes avaient eu lieu les 16 et 22 décembre) où le commissaire enquêteur pouvait échanger avec eux et consigner l’ensemble des remarques au sein d’un cahier d’enquête publique.

Informé par « l’Écho de la Lys » du 15 décembre 2011 , et alerté par l’Association locale le 27 décembre, François-Xavier CATTEAU, Délégué Régional de CAP21, s’est donc rendu en mairie pour rencontrer les habitants. Les échanges ont permis de définir le contexte et les enjeux d’une mobilisation globalement contre le projet..

 

De la concertation d’abord.

 

L’Association et les riverains ont avant tout demandé au commissaire enquêteur de reporter le délai d’enquête publique afin d’envisager sereinement un débat qui, s’il n’est pas souhaité par le maire, a les faveurs de l’éleveuse et des habitants.

Car, c’est bien le manque de concertation et de démocratie que les habitants ont dénoncé. Quelle que soit la position des uns et des autres sur le modèle de porcherie industrielle, les impacts du projet doivent être correctement appréhendés par tous. Les mesures à prendre pour en atténuer les effets doivent être connues.

Les 10 jours pendant la période de Noël n'auront pas permis pas un débat sérieux sur le projet en particulier et sur cette filière en général.

Si en soit, une jeune agricultrice  déplaçant son exploitation du centre du village pour l’installer aux abords de celui-ci ne peut que suggérer de bonnes considérations et un soutien à priori, à bien regarder le projet, il semble que le modèle « d’élevage » industriel soit générateur de nombreuses contraintes pour l’ensemble des parties prenantes sur le projet.

 

Des craintes sur le modèle retenu

 

Le modèle de porcheries industrielles pose aujourd’hui de nombreuses problématiques :

 

1.       Pertes immobilières inévitables (30%)

2.       Coût de la dépollution qui se retrouve dans le prix de l’eau

3.       Coût caché de ce genre d’élevage pour la santé humaine (antibiotiques, etc…)

4.       Coût des infrastructures à la charge du contribuable (route)

5.       Conditions de vie atroces des animaux sur les caillebotis et des éleveurs par ailleurs (jocelyne porcher (une vie de cochon))

6.       Nuisances olfactives inévitables à proximité de l’installation

 


Particulièrement sur ce projet, l’avis de l’autorité environnementale fait ressortir quelques points :

 

  • Épandage problématique

au niveau contractuel (les surfaces n’appartiennent pas à l’agricultrice et leurs propriétaires seraient impactés par une dépréciation de la valeur de leurs terres suite au plan d’épandage)

au niveau environnemental (traçabilité et normes sur l’épandage des lisiers insuffisamment formalisée aujourd’hui) –à l’échelle du territoire puisque 11 communes sont touchées par le plan d’épandage et dont certaines parcelles se trouvent dans des Zones Naturelles (ZNIEFF et Natura 2000)

au niveau de l’acceptation du public impacté par les nuisances inévitables dans la gestion de ces effluents.

  • Impacts réels sur la ressource en eau : Prélèvement par un forage dans la nappe à priori sous-évalué. Absence de récupération d’eau pluviale pour certains usages.
  • Plus grave, l’autorité environnementale, dans son avis, émet également des réserves sur la conformité du projet vis à vis du SAGE de la Lys. On se souvient du cas de Bambecque où un refus d’exploiter avait été prononcé par le CODERST pour une installation non conforme avec le SAGE de l’Yser.
  • Enfin, les transports associés à l’installation (aliments, expéditions, épandage) ne peuvent que s’accroître lorsque la production est multipliée par près de 30 ! Les nuisances associées mériteraient sans doute plus d’attention dans l’avis de l’autorité environnementale.

 

Heuringhem après Bambecque : Une volonté de déconcentrer les modèles bretons et flamands aujourd’hui saturés.

 

Heuringhem s’ajoute ainsi à une liste déjà longue de communes des Flandres intérieures à être la cible des modèles industriels d’élevage porcin dont les impacts, que nous connaissons désormais, ne sont pas compatibles en l’état avec les objectifs d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement.

 Le 19 juin 2010, CAP21 dénonçait déjà l’amendement « Porcheries industrielles » voté le 16 juin 2010 qui exemptait désormais d’enquête publique et d’étude d’impact environnementale les porcheries jusqu’à 2.000 places (au lieu de 450 initialement).

Ici, les 4.500 unités prévues nécessitent une enquête publique qui se doit d’être exemplaire compte tenu de la nature du projet

 

Un autre modèle plus durable de porcherie est possible.

 

Les expériences dans d’autres régions comme la Bretagne ou la Bourgogne montrent que des modèles de porcheries sur paille, en label Bio ou non, se développent en tenant compte des enjeux économiques et environnementaux.

Ces modèles sont plus facilement acceptés par les populations. Un éleveur a même reçu  1500 visiteurs sur un week-end portes ouvertes pour promouvoir ce modèle.

Des alternatives à l’épandage se développent, par voie énergétique notamment.

 

La démocratie, c’est écouter. La concertation, c’est entendre

 

Sur ce type de projet, l’enquête publique est un espace de démocratie citoyenne où l’écoute des craintes et des motivations de chacune des parties prenantes est fondamentale pour organiser la concertation. C’est de cette concertation que peut naître une synthèse des intérêts de chacun.

Espérons que le commissaire - enquêteur a entendu les craintes légitimes de la population d’Heuringhem et décidera d’engager une véritable concertation en reportant le délai d’enquête.

CAP21, déjà fortement mobilisé sur d’autres projets de porcherie industrielle sur ce territoire (archives sur ce blog), soutient l’initiative d’une concertation sur ce sujet à la fois sur l’impact que peut avoir l’installation dans le village et autour (surfaces d’épandage notamment) mais plus largement autour du modèle porcin que nous souhaitons en tentant de développer un projet alternatif avec l’éleveuse.

 

François-Xavier CATTEAU

Délégué Régional

 

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 14:00

Suite aux déclarations du directeur de la centrale nucléaire EDF de Gravelines (VdN du 5 décembre 2011) :

Jean-Michel Quilichini, le directeur de la centrale, serait presque d'accord. Presque : « Si on prend l'objectif de 50 % de nucléaire en France à l'horizon 2025, ça veut dire qu'il faut rééquilibrer le mix énergétique. On est en train d'agir. On a repris notre filiale EDF énergies nouvelles à cent pour cent. »

Airbus et Tupolev

Mais le « patron » de la centrale a tôt fait de redresser la barre : « Tout dépend de la consommation électrique en 2025. Les 50 % peuvent être atteints sans nécessairement fermer des réacteurs. » Selon lui, l'évolution des techniques a prolongé les possibilités de survie de la centrale jusqu'à l'âge de soixante ans. « Ça nous amène à 2040 pour le premier réacteur et à 2045 pour le dernier. Il est prématuré de parler de ce qui se passera après. » Après, ce sera, un jour ou l'autre, la déconstruction : « Ça ne représentera que 10 % des emplois par rapport à l'exploitation. » Quant aux accidents nucléaires : « Faut-il, quand un Tupolev s'écrase, interdire aux Airbus de voler ? »

ADELFA

 

 Jean SENAME, président de l'ADELFA nous a envoyé ce communiqué :

Dans La Voix du Nord du 5 décembre, dans un article traitant de l’avenir de la centrale nucléaire de Gravelines, le directeur de cet établissement et le maire de Gravelines, par ailleurs président de la CLI, déclarent en des termes comparables que la durée de vie d’un réacteur  est de 60 ans….

Il s’agit-là d’une affirmation non-fondée. A l’origine, faut-il le rappeler, la durée de vie annoncée pour les réacteurs était de 30 ans. Par ailleurs et surtout, la règle applicable en France est que l’autorisation d’exploiter est donnée ou refusée tous les dix ans au terme de la visite décennale obligatoire. La décision relève alors exclusivement, au cas par cas et en fonction des résultats de la visite, de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Donc ni d’EDF, ni des élus.

Lorsqu’on sait qu’actuellement la visite décennale des 30 ans (VD3) du réacteur n°1 entamée fin juillet n’a toujours pas abouti pour un problème non-résolu de microfissure, que les contrôles de sûreté post-Fukushima opérés par l’ASN ont pointé du doigt d’importantes insuffisances des systèmes de sauvegarde du site, on peut légitimement se poser la question de savoir quel serait l’état de santé de la centrale 30 ans plus tard. Le vieillissement des installations est déjà d’actualité et cuves et enceintes de confinement ne peuvent pas être remplacées.

L’acharnement thérapeutique n’est pas un gage de survie, ni de sécurité. Pas davantage que la présence permanente d’une escouade de gendarmes sur un site nucléaire n’offre la garantie de l’inviolabilité des installations. Merci à Greenpeace d’en avoir fait à nouveau la démonstration.

                                                                                        www.adelfa.org

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 16:04
bastamagLe chantier du terminal méthanier de Dunkerque, voulu par Henri Proglio et Nicolas Sarkozy, va débuter. Une bombe financière qui coûtera 1,5 milliard d’euros pour une cinquantaine d’emplois directs créés. Une bombe écologique, sur un site industriel déjà à hauts risques, à proximité de la centrale nucléaire de Gravelines. Et une bombe sociale que contribuables et clients d’EDF devront bien financer. L’utilité du terminal ? Dérisoire, estiment des syndicalistes.

« C’est une folie de PDG ! Pierre Gadonneix, qui était à l’origine du projet en 2006, puis Henri Proglio, son successeur à la tête d’EDF depuis 2009, se sont engagés à construire un terminal méthanier qui ne sert à rien. Il permettra uniquement à EDF de faire du business au niveau européen sur le dos des contribuables français qui vont supporter une grande partie de l’investissement. » Laurent Langlard, porte-parole de la Fédération nationale des mines et de l’énergie de la CGT (FNME-CGT) est très remonté contre le projet du futur terminal méthanier de Dunkerque. Son coût : 1,5 milliard d’euros, selon EDF. « Le gaz arrivera dans ce terminal, via des méthaniers de 350 m de long – les plus grands au monde. Il ne sera pas destiné à la France puisqu’il ne sera pas odorisé, contrairement à ce qu’exige la loi française sur le transport du gaz (l’odorisation du gaz permet de détecter d’éventuelles fuites grâce à l’odeur, ndlr). Il sera donc vendu dans tout le reste de l’Europe, et notamment en Belgique, dans le but unique de faire fonctionner le marché », explique le responsable syndical. (...) Lire la suite

Pour rappel, nous rappelons la position remise au commissaire enquêteur de CAP21 et qui fait l'objet d'un communiqué en novembre 2009.

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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 09:34
La Voix du Nord22-06-2011

La centrale solaire de Merville - présentée par ses concepteurs comme l'une des plus grosses du Nord - Pas-de-Calais - est en train de sortir de terre. Après quatre mois de chantier, il ne reste plus que l'assemblage des panneaux. Le raccordement au réseau d'ErDF devrait avoir lieu mi-juillet.

Panneau-cellules-solaires.JPGLa centrale, qui s'étend sur un champ de 4 hectares, devrait alors produire l'équivalent de la consommation de sept cents foyers, hors chauffage.

Le projet a coûté près 5 millions d'euros. Aux manettes : une société bretonne, One Network Energie, dont l'ambition est de développer l'énergie solaire dans le Nord.

Alors que les technologies les plus couramment utilisées sont les panneaux avec des cellules qui captent la lumière du soleil, cette entreprise se fonde sur l'astronomie. « Avec les cellules, dès qu'il y a un nuage qui passe, les panneaux sont perdus. Dans le Nord, ce n'est pas une bonne solution », pointe Franck Le Borgne, directeur de One Network Energie. Grâce à l'astronomie, les panneaux pivotent en fonction de la course du soleil.

Éco-quartier

« C'est vrai qu'à Marseille, en caricaturant, il suffit de jeter des panneaux par terre et de les brancher pour que ça marche. Mais l'énergie solaire est aussi possible dans le Nord, il faut adapter la technologie », scande Franck Le Borgne. En soutenant cette action, intégrée à un projet d'éco-quartier, la mairie de Merville entend faire évoluer les mentalités sur le vaste débat des énergies...

R. R.

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 18:24
La santé de 2 000 Dunkerquois auscultée face à la pollution

Une étude épidémiologique, inédite et d'envergure, sera lancée. Objectif : mieux connaître les conséquences de la pollution atmosphérique d'origine industrielle sur la santé des Dunkerquois Vous êtes sans doute nombreux à vous demander quels liens établir entre la pollution atmosphérique d'origine industrielle à Dunkerque et la santé respiratoire des habitants.


Une vaste enquête épidémiologique va être lancée auprès de quatre mille sujets : deux mille seront issus de la Communauté urbaine de Dunkerque (CUD), l'autre moitié vivant sur la Communauté urbaine de Lille (CUDL). Deux secteurs et deux environnements différents : un secteur touché par la pollution industrielle, le Dunkerquois, et une métropole lilloise moins industrialisée. Piloté par l'Institut Pasteur de Lille, ce travail scientifique, mené en lien avec l'Université du littoral (Ulco) a été baptisé enquête ELISABET, pour Enquête Littoral Souffle Air Biologie Environnement.
Évaluer la prévalence des troubles ventilatoires obstructifs (TVO) dans la communauté urbaine de Dunkerque constitue l'objectif principal du projet qui cible les 40-64 ans. Les principales causes de TVO sont l'asthme et la broncho-pneumopathie obstructive. Les TVO se définissent par une limitation du flux d'air pulmonaire.

Evaluer l'impact des troubles respiratoires, et l'imprégnation en métaux lourds
Dans les années 1950, des niveaux de pollution élevé ont été associés à une augmentation de la mortalité. Malgré une diminution de la pollution atmosphérique, des effets à court terme des pics de pollution sur les épisodes respiratoires aigus ont été mis en évidence, note la communauté scientifique.
Le Dunkerquois concentre de nombreux émetteurs polluants. Les effets à long terme de cette pollution d'origine industrielle sur les TVO sont mal connus.
Outre l'évaluation de la prévalence des troubles ventilatoires obstructifs, les données recueillies auprès de la population dunkerquoise préciseront les niveaux d'imprégnation en métaux lourds des populations vivant à proximité d'émissions industrielles. Enfin, cela permettra de constituer une banque de données et une banque biologique qui serviront de base à de futurs projets de recherche.
Ludovic BOUTIN

mardi 03.05.2011, 06:00

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 07:00
DAILY NORD 14-03-2011
Mine de rien, c’est un petit événement qui se prépare pour la région d’ici quelques semaines. Un avion, équipé d’un laser à balayage latéral, va survoler nos côtes. Avant que les résultats soient analysés par un labo de l’université du littoral. Objectif : obtenir une cartographie très précise du littoral nordiste et son évolution au fil des prochaines années. Et ainsi pouvoir prévenir les risques.

« J’espère que ça se fera en mars. Ou au pire début avril. » Arnaud Hequette, du Laboratoire Océanologie et Géosciences basé à Wimereux, a l’air pressé de voir le LIDAR dans la région. Le LIDAR ? Light Detection and Randing soit un laser aéroporté (Laser à Balayage Latéral Aéroporté plus exactement) qui va survoler notre littoral donc d’ici quelques jours. « Il y a toujours une incertitude sur la fenêtre temporelle, confirme-t-il. Il faut les bonnes conditions météos, que l’on ait les bonnes marées, etc. Histoire de ne pas faire n’importe quoi… »

Une première universitaire pour le Nord -  Pas-de-Calais

On peut se rassurer tout de suite, les universitaires n’ont pas l’intention de faire n’importe quoi. D’autant plus que c’est quasi une première. On s’explique : si des entreprises privées avaient déjà utilisé ce laser pour quelques missions épisodiques et non suivies dans le temps (*), cette fois-ci, le projet est d’une autre ampleur et s’envisage sur plusieurs années. Et on lui donne même le nom de projet CLAREC (contrôle par laser aéroporté des risques environnementaux côtiers). Le principe ? Les laboratoires universitaires qui ont fait l’acquisition en commun du LIDAR (1 million d’euros tout de même la machine) l’utilisent à tour de rôle pour survoler leur littoral, afin d’obtenir une cartographie de nos côtes comme jamais. Un projet qui concerne le Nord – Pas-de-Calais, la Picardie et les deux Normandie. Haute et Basse Normandie où des survols ont déjà été effectués. Avant le Nord – Pas-de-Calais d’ici peu donc. L’intérêt ? « Vous faites des mesures plus précises au sol bien sûr. Mais là, avec un avion et ce laser, en deux jours, vous couvrez toute la côte du Nord – Pas-de-Calais avec deux à trois points de mesure au m2 ! Il nous faudrait des années pour prendre toutes ces mesures ! »Bon, on se calme tout de même, les résultats en revanche ne seront pas donnés ce printemps : après le survol, il faudra attendre encore quelques mois pour que les données soient finement analysées. Le laser ne peut pas tout faire. (...) Lire la suite

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 09:59
BLOG DE J.-M.BEN 20-12-2010
Vendredi 17 décembre 2010, la première réunion publique sur le projet d'écoquartier « Descartes-Blériot » a réuni beaucoup de monde.

ecoquartier-Calais.jpg

J'y suis intervenu pour interroger sur la finalité du projet. En effet, le concept d'écoquartier vise la réduction de l'empreinte écologique * et développe en amont des stratégies (énergie, eau, transport, etc) afin de les décliner en cahiers des charges et en cibles techniques dans chaque domaine.Le projet n'est pas finalisé, d'où l'importance de cette première réunion.

Qui dit écoquartier dit par exemple interrogation sur les matériaux de construction (le bois au lieu du PVC, de récupération locale ou labellisé FSC **), toitures végétalisées qui évitent la déperdition de chaleur par les toits et qui favorisent la présence de la biodiversité en milieu urbain, récupération des eaux de pluie pour les toilettes et le jardin (je trouve scandaleux, au regard de la problématique de l'eau pour les générations futures, de continuer à utiliser de l'eau potable pour simplement tirer la chasse des cabinets). (...) Lire la suite

N.B. Jean-Marc BEN est membre de la coordination nationale de CAP21 et conseiller municipal de la Ville de Calais.

 

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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 12:54
LA VOIX DU NORD 09-12-2010
Dunkerque-Hotel-de-ville-copie-1.jpgL'information est désormais officielle : Dunkerque, dont le nouveau conseil municipal sera installé le 3  janvier, va devenir la troisième ville de la région avec 93 945 habitants, derrière Lille et Roubaix. ...

Mardi soir, les conseillers municipaux de Dunkerque, Saint-Pol-sur-Mer et Fort-Mardyck, réunis dans leurs mairies respectives, se sont en effet prononcés en faveur de la fusion-association de leurs communes et hier après-midi, le mariage a été définitivement scellé par un arrêté du préfet, Jean-Michel Bérard, annulant ainsi les deux décisions préfectorales des 17 et 28 décembre 2004 qui refusaient une telle fusion (...) Lire la suite

NdlR : CAP21 se rejouit de cette décision qui va dans le sens d'une mutualisation des moyens et d'une gouvernance plus efficace. Tous les pays européens voisins ont réduit, de manière drastique, le nombre de leurs communes et procédé à des fusions. La France accumule un retard dans ce domaine et la réforme de l'organisation territoriale qui a été précédée des travaux de la Commission Balladur risque de déboucher sur peu d'avancées dans ce domaine. Selon l'INSEE en 2006, 50% des communes françaises avaient moins de 400 habitants et 87% au total moins de 2000 habitants. Et dans notre région 60% des communes ont moins de 1000 habitants  d'où un nombre considérable de communes qui, a défaut de pouvoir s'appuyer sur une communauté d'agglomération ou communauté urbaine, souffre de moyens insuffisants dans de nombreux domaines. M.E.

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Partenariats

CAP21 Nord Pas-de-Calais participe aux collectifs  régionaux :

- Sortir du Nucléaire,

- Contre l'exploitation des gaz de couche.

  • A Lille au Collectif "Place aux piétons et pour la mobilité douce"  pour une piétonnisation de la Grand Place de Lille dans un contexte de mobilité incitant à l'utilisation de transports doux (marche, vélo,...).
  • A Lesquin au Collectif "Lesquin Objectif 0,6" dans le cadre d'un combat des habitants pour une meilleure protection vis à vis des ondes électromagnétiques.

 

Lecture recommandée

CAP21 NORD PAS DE CALAIS vous incite à lire ces revues de grande qualité :

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Alternatives Economiques